Introduction
Connaissez-vous les douleurs chroniques ? Maladies méconnues et délaissées par la profession médicale, elles n’en restent pas moins invalidantes au quotidien. À la fin de cet article, vous les comprendrez mieux et découvrirez une piste de solution intéressante, par le développement personnel, pour s’en libérer.
Qu’est-ce que les douleurs chroniques ?
Si vous souffrez de douleurs chroniques, vous savez qu’elles sont désarmantes et nous prennent au dépourvu. Toute douleur qui dure depuis plus de 3 mois rentre dans cette catégorie.
Elles peuvent apparaître partout dans le corps (ex : tête, dos). Certaines formes graves, appelées fibromyalgie se caractérisent par des douleurs dans l’intégralité du corps !
Le principale challenge de ces maladies est que l’on ne trouve pas une cause évidente et tangible pour explique les douleurs (à première vue). La médecine n’a pas non plus trouvée de solutions efficaces pour régler ce problème. Malheureusement, la plupart du temps, elles proposent médicaments qui s’attaquent aux symptômes et non à la cause ce qui provoque un soulagement temporaire et/ou des complications.
Heureusement, il est possible de s’en libérer progressivement si on fait un travail sur soi et que l’on apprend à les comprendre et à les gérer. Dans cet article, nous allons principalement parler de l’approche proposée par le Dr Sarno, médecin américain spécialisé dans le traitement des douleurs chroniques au dos. Il a d’ailleurs écrit un excellent livre sur le sujet, Le meilleur anti-douleur est un votre cerveau. Cet article peut se voir comme un forme de résumé du livre.
Quelques éléments de mon parcours avec les douleurs chroniques
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, qui suis-je pour vous parler de cette thématique ?
Je suis Thibault, auteur du site santeinfini.fr, dédié au traitement des douleurs chroniques par le développement personnel. Il y a quelques années, j’ai souffert de céphalées de tension chroniques pendant environ 4 ans. C’était une période difficile, remplie de remises en question et d’un travail de compréhension du problème. Ce n’est qu’après plus de 2 ans de travail sur moi que je suis parvenu à ressentir une amélioration grâce à la découverte de différentes techniques.
Je tiens à préciser que je ne suis pas médecin mais cette thématique m’intéresse et je vais continuer à me former, à progresser pour aider d’autres personnes à être libéré des douleurs chroniques. En effet, il est bien plus difficile d’aider les autres que de s’aider soi-même.
Quelle est l’idée principale développée dans le livre ?
Quelle est l’idée principale du livre ? Pour lui, les douleurs chroniques s’expliquent par un « syndrome de tension musculaire » (STM).
Le corps cherche à produire une douleur corporelle afin de forcer la personne à porter l’attention sur le corps pour éviter à des émotions négatives inconscientes (rage, colère, frustration) de resurgir à la surface de la conscience.
Ceci se produit après un traumatisme (conflits au travail, divorce, pression familiale, problèmes financiers) ou de tensions générées par des émotions réprimées au quotidien qui entraînent des symptômes physiques douloureux. La douleur sert de diversion. C’est une stratégie du corps. En effet, des émotions non reconnues et/ou conscientisée ont besoin de symptômes physiques pour se manifester.
Nous vivons des choses au quotidien ou avons vécu des choses désagréables qui ne sont pas satisfaisantes et dont nous n’avons pas forcément conscience.
Pour atténuer les douleurs, il faut arriver à identifier ce qui ne va pas dans notre vie et à comprendre le stratagème du corps pour empêcher le mécanisme de se perpétuer.
À mon sens, elles peuvent aussi servir panneaux d’indication pour prendre conscience de certains comportements ou attitudes néfastes dans notre quotidien. Comme on ressent bien la douleur (contrairement à une émotion), elle s’y substitue. Ainsi, le corps n’a pas d’autres moyens que de nous provoquer une douleur physique pour nous aider à être présent et à prendre conscience de choses inconfortables dans notre psychisme.
Quelle est la solution ?
D’après le Dr Sarno, la simple prise de conscience suffit donc à de nombreux patients d’être guérit rapidement (ex : douleurs chronique au dos). Après avoir mis l’attention sur le psychisme et non sur le corps, on augmente nos chances de faire disparaître la douleur.
Ce travail d’introspection doit se faire en toute sérénité et maîtrise. On montre au corps que l’on comprend son « stratagème » et les messages qu’ils nous envoient. Nous sommes à son écoute. Plus vous reprendrez le contrôle de votre corps, plus vous bénéficierez d’effets d’autoguérison.
Par exemple, pour vous donner un exemple personnel ; quand je souffrais de céphalées de tension chroniques, je refoulais le fait de ne pas être moi-même en toute circonstances, de ne pas être aussi bon que je donnais l’image d’être. Je jouais des rôles constamment (encore à quelques égard). Je ne m’écoutais pas et j’étais trop dur avec moi-même. Je n’étais pas du tout à l’écoute de mes besoins et de mon corps. Tout cela générait une pression forte qui couplé au perfectionnisme provoquait des douleurs importantes.
Quel est mon avis sur cette théorie ?
Même s’il n’en parle pas explicitement dans son livre, je dirais que le STM a pour vocation de protéger notre ego.
En empêchant de réaliser certaines choses dans notre vie, en ne les conscientisant par vraiment, nous protégeons notre ego d’une blessure ou d’une réalisation inconfortable.
D’ailleurs, accepter que votre douleur soit « psychologique » peut aussi blesser votre égo. Soyez en conscient. En tout cas, c’est une première étape vers la guérison. Il convient d’accepter profondément qu’elle n’a pas une cause physique.
Ainsi, l’objectif va être d’accroître notre niveau de conscience pour conscientiser des comportements, émotions et autres attitudes qui nous desservent et nous nuisent. Il va falloir réaliser un profond travail d’introspection. Cette douleur au niveau du corps est un signal d’alarme protecteur. Si l’on arrive à en trouver la cause profonde, on peut être guérit (selon cette théorie du moins).
L’écueil dans lequel ne pas tomber
Attention toutefois, vous n’êtes pas 100% responsable de votre douleur. L’inconscient est par définition incontrôlable et le corps est une entité complexe. Vous ne vous rendez pas vous-même malade pour autant.
Pour reprendre une analogie du Dr Sarno, cela reviendrait à dire que vous avez laissé une bactérie rentrer dans votre corps (or, vous n’avez pas de contrôle sur cela). Vous ne cherchez pas délibérément à aller mal et à chercher à tomber malade.
Il s’agit de processus complexe, à la fois physiologiques et psychologiques qui échappent la plupart du temps à tout contrôle et reconnaissance consciente. C’est le signe d’une interaction corps-esprit et non d’une maladie mentale ou psychique.
De plus, cette théorie s’applique uniquement pour les personnes qui n’ont pas de problèmes structurels bien défini par la science (on parle de troubles somatoforme). C’est une douleur qui semble survenir de nulle part, sans cause précise à première vue.
Néanmoins, il ne faut pas se laisser leurrer par des dysfonctionnements structurels pour autant. D’après le docteur Sarno, ils peuvent être également psychosomatique (lié aux émotions, à l’angoisse, à l’appréhension constante). Elles ne sont pas la cause. On parle aussi parfois d’effet nocebo. Ce dernier a créé la pathologie structurelle ou la faiblesse musculaire (ce qui vient entretenir la peur de la douleur et donc le cercle vicieux). Les émotions ont créés des problèmes structurels au fil du temps (il l’a démontré pour les douleurs au dos). Il s’oppose à l’effet placebo qui démontre les pouvoirs innées de guérison du corps humain.
Quelle personnalité est la plus susceptible de souffrir de ces problèmes ?
Le docteur Sarno a identifié que les personnes entreprenantes, perfectionnistes et anxieuses ont plus de chances de les vivre. En effet, il y a souvent de puissants facteurs psychologiques : stress, perfectionnisme, volonté d’être à tout prix une bonne personne, traumatisme de l’enfance.
De plus, la moitié des patients souffrant de SFC (Syndrome de Fatigue Chronique) présentent les symptômes suivants : dépression, troubles du sommeil, difficultés à se concentrer, agitation, dénigrement de soi, culpabilité, pensées suicidaires et modifications de l’appétit et du poids. Ce problème est lié ou peut être une conséquence d’une période prolongé avec une douleur chronique.
Ces éléments vous donnent une image globale du genre de personnes susceptibles d’en souffrir.
Comment se créé la douleur physiologiquement ?
De ce fait, la douleur est liée à l’interaction corps-esprit. Même si elle n’a pas d’origine structurelle bien identifiable, il n’en reste pas moins qu’elle ne sort pas de nulle part non plus.
Quelle est son origine physiologique ?
D’après le Dr Sarno, elle se caractérise par une ischémie locale dans les muscles au niveau de la zone douloureuse. Autrement dit, le cerveau diminue l’afflux de sang jusqu’à la zone douloureuse, ce qui provoque un léger manque d’oxygène responsable de la douleur. Ce dernier n’est pas extrêmement néfaste pour le corps (que cela soit les muscles, les tendons ou les nerfs) mais il est douloureux. Pour les céphalées de tension, ce phénomène a lieu au niveau des muscles du cuir chevelu.
Quelles sont les solutions proposées par le docteur Sarno dans son livre ?
Je vous ai sélectionné deux idées extraites de son livre :
1 – Tout d’abord, il est intéressant de se parler à soi-même, à son corps et à son cerveau pour deux raisons. La première est que cela permet d’essayer d’obtenir des réponses (intuition, pensée créative sur le moment). De l’autre, dans certains cas, ordonner à son cerveau certaines choses sur un ton autoritaire peut fonctionner pour apaiser les douleurs. On lui montre que l’on comprend l’origine de la douleur et sa raison d’être. Indirectement, la douleur diminue. En effet, ces douleurs sont là pour vous aider mais elles peuvent aussi être surprotectrice. Les circuits neuronaux à l’origine de la douleur ont tellement été emprunté, c’est l’autoroute ! Il faut apprendre à moins les entretenir au fur et à mesure du temps.
2 –Faire une liste des pressions et des problèmes dans votre vie non acceptés, non gérés et qui pourraient entretenir cette « rage de fond », ces contraintes psychiques fortes. Le docteur Sarno recommande aussi de vraiment rentrer dans le détail et d’identifier ceux pour lesquels on a du contrôle et ceux pour lesquels ce n’est pas le cas. Plus vous développerez votre niveau de conscience, moins vous souffrirez de ces douleurs.
Conclusion
L’approche du docteur Sarno est intéressante et fondatrice dans la compréhension de la douleur chronique.
À mon avis, elle donne des pistes intéressantes et peut suffir à guérir certaines personnes.
Néanmoins, elle ne rentre pas assez dans le détail et l’étude des causes profondes. Comment agir concrètement ? Il n’y a pas beaucoup de solutions vraiment efficaces.
Selon M. Sarno, il faut s’imprégner de cette théorie (vérifié expérimentale chez de nombreuses personnes) pour obtenir des résultats et constater une diminution voire une disparation du problème dans sa vie.
Encore une fois, pour faciliter cette introspection et ces prises de conscience, il me paraît essentiel de réaliser un travail de développement spirituel. C’est ce qui m’a permis de guérir (en combinaison avec d’autres facteurs).
D’ailleurs, le Dr Sarno le mentionne une fois dans son livre. Je cite « Il ne s’agit peut-être pas de douleurs mais d’une métaphore pour l’angoisse et la dépression ou encore une souffrance spirituelle »
L’objectif ultime est de pouvoir se dire honnêtement et sincèrement : « [La zone douloureuse] est normal, je sais que la douleur est liée à un problème somme toute anodin initié par mon cerveau pour servir un objectif psychologique ».
N’hésitez pas à me partager vos pensées et ressentis sur cet article dans l’espace commentaire! 🙂
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