Céphalée de tension chronique quotidienne : l’essentiel à savoir

par | Juil 23, 2023 | Santeinfini | 0 commentaires

La céphalée de tension chronique quotidienne ou CCQ fait partie des variétés de maux de tête. Elle se manifeste par des douleurs au crâne en étau au niveau des tempes, mais ne provoque pas de nausées ni de vomissements.

Je connais votre douleur et souffrance. J’ai vécu de problème de santé. Je sais que votre frustration est grande face à l’absence de solutions concrètes. Plus les années passent, plus votre espoir de guérir diminue. Cependant, les choses n’ont pas à rester ainsi. Je suis la preuve vivante que l’on peut s’en sortir même après plusieurs années de douleurs.

Les CCQ sont initialement des céphalées de tension épisodiques qui se sont amplifiées dues à un abus de médicaments ou à une sur-sollicitation du système nerveux jusqu’à une dérégulation qui rend la douleur chronique (si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à réserver un appel avec moi pour que je vous l’explique en détail). Bien souvent, les personnes qui en souffrent ont aussi un rapport aux émotions compliqué. Des facteurs de stress peuvent alors augmenter la probabilité de somatisation.

Toute personne qui souffre de CQQ, sait quand ses douleurs ont commencé. Cette période a souvent été stressante, difficile voire traumatisante.

Ensuite, la douleur s’est installée sans disparaître même après des mois ou des années. Bien souvent, les personnes qui en souffrent sont contrainte de prendre des médicaments et/ou de continuer à chercher une solution différente (cela peut s’avérer sans fins).

À la longue, elles deviennent plus incapacitantes. Pour en comprendre davantage, découvrez dans cet article tout sur cette maladie : ses symptômes, ses origines, les diagnostics…

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Les céphalées : c’est quoi ?

Avant de découvrir plus en détail les céphalées de tension chroniques quotidiennes, il est plus judicieux de comprendre le fondement du problème. En effet, la céphalée est l’un des maux de tête récurrents. Elle fait partie des troubles du système nerveux les plus courants et touche environ la moitié de la population adulte.

La maladie se traduit généralement par des douleurs sur un seul côté ou les deux côtés de la tête, qui peuvent impacter la qualité de vie et induire à des incapacités. Malheureusement, l’ampleur de la manifestation douloureuse est sous-estimée. En effet, seules quelques personnes souffrantes bénéficient d’un diagnostic adapté provenant d’un personnel de santé.

On distingue de nombreux types de céphalées primitives, comme la migraine, la céphalée de tension épisodique ou chronique et l’algie vasculaire de la face. Bon nombre d’autres états pathologiques peuvent également survenir comme la céphalée par la surconsommation de médicaments.

La fréquence des crises

La prévalence des céphalées dure au moins 15 jours par mois pendant au moins 4 heures chez les adultes. De toute évidence, cela varie en fonction des cas puisque des personnes la ressentent tout le temps (même dès le réveil parfois comme c’était mon cas).

La céphalée de tension est une céphalée primitive très fréquente. La plupart des personnes présentent des céphalées de tension épisodiques, dont les crises durent de quelques heures à plusieurs jours. Sa forme chronique affecte uniquement 1 à 3 % des adultes.

L’algie vasculaire de la face atteint plus particulièrement les hommes, mais est très rare. Elle se présente avec des douleurs sévères autour de l’œil. Les patients auront l’impression d’avoir la paupière qui tombe.

Qu’est-ce qu’une céphalée de tension chronique quotidienne ?

On parle de céphalée de tension chronique quotidienne lorsque les épisodes douloureux durent au moins 4 heures pendant plus de 15 jours par mois et depuis au moins 3 mois. De ce fait, les personnes malades souffrent de céphalées presque au quotidien. La maladie peut évoluer pendant 6 ans, en moyenne, voire une vingtaine d’années. Généralement primaire, la céphalée chronique quotidienne peut également être secondaire ou révéler une autre pathologie.

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Quelle est la cause des céphalées de tension ?

Les personnes qui souffrent de céphalées de tension chroniques quotidiennes savent parfaitement à quel moment la douleur a commencé. Une fois installé, le mal persiste et devient oppressant. Cette période se révèle parfois stressante, traumatisante et difficile à vivre. Les causes peuvent être différentes d’un patient à un autre.

La surconsommation de médicaments cause une céphalée de tension chronique quotidienne

La CCQ est causée par de nombreux facteurs dont principalement la surconsommation de médicaments contre les céphalées. L’abus médicamenteux se présente comme suit. Le patient souffre d’un mal de tête et prend régulièrement des antalgiques non opioïdes (paracétamol, aspirine, ibuprofène, anti-inflammatoires non stéroïdiens [AINS]) depuis plus de 3 mois. Néanmoins, l’affection ne disparaît pas en 15 jours par mois.

On parle également d’abus de médicaments lorsqu’on traite plus de 10 jours par mois la céphalée avec des antalgiques opioïdes ou des antimigraineux associant de nombreux principes actifs.

L’origine de la prise excessive des médicaments

Plusieurs facteurs incitent les patients souffrant de CCQ à prendre excessivement des médicaments, dont l’automédication. À noter que les anti-inflammatoires classiques ne nécessitent aucune prescription médicale et c’est plus facile pour les patients de s’en procurer. Pris tôt dès l’apparition de la crise, ceux-ci semblent plus efficaces et éliminent temporairement le mal de tête.

Certaines molécules qui les composent peuvent entraîner des effets psychotropes et rendent chaque individu susceptible au développement d’une addiction. Tel est le cas de la caféine, la codéine et le tramadol. L’intervalle sans douleur se réduit petit à petit, ce qui pousse le patient à augmenter sa prise médicamenteuse.

Le facteur psychopathologique

Mis à part l’usage abusif de traitements antalgiques, un facteur psychopathologique peut aussi être le déclencheur de la transformation des céphalées de tension épisodiques en céphalées de tension chroniques quotidiennes. Il s’agit entre autres d’un événement de vie à fort impact émotionnel (divorce, deuil, mariage, promotion professionnelle…) ou encore une comorbidité psychiatrique. Souvent, ce contexte génère l’apparition des céphalées, mais ceux-ci demeurent présents, même après sa disparition. Ce qui rend la situation déroutante pour le patient.

Les céphalées de tension chroniques quotidiennes sont le plus souvent associées aux troubles anxieux et dépressifs. Ce problème concerne la moitié des patients. D’ailleurs, la fréquence est plus importante auprès de certains patients souffrant de troubles de l’humeur. Qu’importe, ces facteurs ont un impact assez conséquent sur la qualité de vie et le handicap.

Autres facteurs déclencheurs de la céphalée de tension chronique quotidienne

Certains facteurs hormonaux peuvent être à l’origine de cette crise céphalique persistante. Tel est le cas de la ménopause. Les céphalées de tension risquent de s’aggraver à la fin des cycles menstruels chez les femmes. Il est possible que le problème soit affecté par la prise d’un traitement hormonal substitutif suite à une céphalée épisodique.

À part l’hormone, les tensions musculaires représentent des sources notables de l’évolution des états céphaliques primaires en CCQ. Elles proviennent essentiellement de la palpation des muscles au niveau de la face, du scalp ainsi que de la musculature cervicale. Sinon, il faut rechercher d’autres facteurs étiologiques comme :

  • les facteurs de risques professionnels (contraintes posturales et articulaires au travail) ;
  • les facteurs traumatiques,
  • le dysfonctionnement de l’ATM (articulation temporo-mandibulaire), etc.

Certains facteurs psychopathologiques, notamment les états anxieux générés par le stress, s’accompagnent de l’augmentation du tonus musculaire. Cette situation favorise l’évolution vers la céphalée chronique quotidienne.

Néanmoins, il ne faut pas oublier que la grande majorité des CCQ n’ont pas une origine structurelle ou physique, mais plutôt psychosomatique (plus de 95%). Pour vous en assurer, il suffit d’analyser votre douleur sous différents prismes. Est-elle constante ? Est-ce que son intensité varie ? Est-ce que certains évènements la déclenchent alors qu’il n’y a pas de raison ou de dommage physique ? Si vous répondez oui à ces questions, vous pourriez grandement bénéficier d’une thérapie par retraitement de la douleur.

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Les symptômes habituels

Quand vous souffrez de maux de tête à répétition, gare à vous ! Il peut s’agir d’une céphalée de tension chronique quotidienne. Les symptômes les plus fréquents sont la douleur diffuse d’intensité légère à modérée, le plus souvent sous forme d’étau, de compression localisée sur un côté du crâne ou à plusieurs endroits, le front, les tempes ou également à l’arrière de la tête. La durée de la crise varie de 30 minutes à 7 jours, sans donner envie de vomir ou des vertiges.

Pour être sûr que nous parlions du même problème, voici les symptômes des céphalées de tension  :

Une douleur diffuse sous la forme d’étau, de serrement, de pression localisée au niveau du front, des tempes ou l’arrière de la tête. Elle peut être présente à un seul endroit ou à plusieurs endroits.

Elle est plus ou moins constante et d’intensité modérée dans l’ensemble (autour de 5/10 sur une échelle de douleur). Elle peut s’avérer handicapante et empêcher de se concentrer et de fonctionner normalement (ce n’est pas impossible pour autant). Elle entraîne souvent une baisse de productivité professionnelle (voire des arrêts de travail forcés)

En période de tension psychologique, elle s’aggrave mais s’améliore en période de détente (sans disparaître complètement la plupart du temps).

C’est une douleur qui ne s’aggrave pas avec le bruit, la lumière. Il n’y a pas d’envies de vomir ou de vertiges (bien que la douleur puisse déboussoler).

La puissance de la douleur est plus ou moins constante et modérée. À la longue, elle devient handicapante, gêne la concentration et empêche de fonctionner normalement. Au pire, cela risque d’impacter les performances professionnelles du patient et incite même à l’arrêt forcé de l’activité. Malgré tout, il ne s’aggrave ni avec la lumière ni avec le bruit. La douleur augmente durant la tension psychologique, mais une bonne détente permet de l’adoucir bien que cela ne la fasse pas disparaître complètement.

Est-ce que les céphalées de tension sont graves ?

La céphalée de tension chronique quotidienne atteint généralement des personnes âgées de plus de 15 ans. Deux types de retentissement peuvent se présenter : soit un retentissement individuel, soit un retentissement sociétal. Dans le premier cas, la pathologie crée un certain handicap avec un fort impact sur la qualité de vie des patients souffrant de CCQ : la manière d’agir, de fonctionner ou de sentir. L’altération est plus grave à la suite d’un abus médicamenteux.

Dans le cadre de la société, l’impact économique est extrêmement important. Il est vrai qu’un traitement implique des dépenses, que ce soit la consultation, les examens et diagnostics, l’achat des médicaments ou encore l’hospitalisation. Les patients atteints de CCQ nécessitent des analyses plus profondes que les simples patients migraineux. Ils ont même besoin de psychiatres et de psychologues.

Comment soigner une céphalée de tension chronique quotidienne ?

De manière générale, le médecin généraliste prescrit des médicaments efficaces, mais parfois à court terme. Un médecin neurologue recommande également le traitement adapté, sauf que ses effets secondaires se révèlent importants. La prise en charge est plus complexe et réclame des avis spécialisés dans ce domaine.

Pour guérir convenablement, il est nécessaire de suivre quelques étapes. La première chose à faire consiste à bien analyser les céphalées de tension, à chercher leur origine et leurs symptômes. Il est indispensable de réaliser des examens complémentaires comme l’IRM ou la TDM cérébrale pour évincer une CCQ symptomatique (moins de 5% des cas de céphalées). Un examen neurologique permet aussi de découvrir une anomalie.

En cas d’abus médicamenteux, un véritable sevrage s’impose pour arrêter la prise des antalgiques. Ce sera mieux si les patients ont recours à un suivi psychologique d’un expert de la gestion du stress, des pensées et des émotions pour intégrer petit à petit le changement.

Mis à part ces nombreux dispositifs, des solutions naturelles aident à compléter les traitements. Il y a entre autres l’approche par la spiritualité, qui permet de bien comprendre le phénomène de la douleur. N’oubliez pas pour autant d’adopter une meilleure hygiène de vie (alimentation, sport, sommeil) pour assurer un processus de guérison progressif et durable.

Des techniques de développement personnel, d’accroissement des niveaux de bonheur et de méditation permettront d’apprendre à s’apaiser à se sentir mieux au quotidien. Elles permettront d’éviter d’avoir des comportements compulsifs non souhaité et la création d’une dépression et d’avancer sur un processus de guérison progressif et durable

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